Emplois Votre future carrière est ici →
Dans ce chapitre, vous aurez un portrait détaillé de l'évolution historique du parc Jean-Drapeau. Fruit de nombreuses phases d'aménagement qui ont façonné, modifié et transformé son territoire en lui léguant une grande diversité de patrimoines, le Parc est unique en son genre et riche en éléments naturels et bâtis.
Le diagnostic du Parc met en lumière un inventaire composé de :
35 unités paysagères découpées afin de définir des sous-ensembles caractérisés par leur uniformité ou par leurs spécificités (organisation spatiale, végétation, topographie, patrimoine bâti, etc.);
53 bâtiments et ouvrages d'art bâtis, incluant ponts et passerelles;
11 édicules techniques;
24 oeuvres d'art dont plusieurs datent de l'Expo 67.
Le parc Jean-Drapeau est le fruit de nombreuses phases d'aménagement qui ont façonné, modifié et transformé son territoire en lui léguant une grande diversité de patrimoines.
En termes de superficie, le parc Jean-Drapeau est le plus grand parc de Montréal. Il fait partie de l'archipel d'Hochelaga composé d'un ensemble de 320 îles et îlots à la confluence du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais.
Occupation autochtone de l'île Sainte-Hélène par les Iroquoïens du Saint-Laurent.
Sous le Régime français, l'île Sainte-Hélène est annexée à la seigneurie de Longueuil alors qu'un manoir et des équipements agricoles y sont construits.
En prévision d'une invasion américaine, le gouvernement britannique achète l'île Sainte-Hélène afin de la fortifier et d'en faire un centre d'approvisionnement militaire pour l'ensemble de la colonie.
La Ville de Montréal obtient l'autorisation d'utiliser la portion sud-est de l'île Sainte-Hélène à des fins de parc public. Celui-ci deviendra le premier grand parc public de la ville.
L'île Sainte-Hélène est achetée par la Ville de Montréal.
Le pont du Havre (actuel pont Jacques-Cartier) est inauguré et offre pour la première fois un accès carrossable à l'île Sainte-Hélène.
Adoption du plan d'aménagement révisé du célèbre architecte paysagiste Frederick Gage Todd.
À la suite de la Deuxième Guerre mondiale, réalisation d'un plan d'ensemble par la firme américaine McFadzean, Everly & Associates pour parachever l'aménagement du parc de l'île Sainte-Hélène.
Les plans d'ensemble de l'Exposition universelle et internationale de Montréal prévoient l'agrandissement de l'île Sainte-Hélène d'origine et la création de l'île Notre-Dame. L'Expo 67 sera un évènement marquant pour Montréal, le Québec et le Canada.
L'exposition Terre des Hommes prolonge l'esprit de l'Expo 67 sur les îles.
Montréal est l'hôte des Jeux olympiques et le Bassin olympique, sur l'île Notre-Dame, accueille les compétitions d'aviron et de canoë-kayak.
Le circuit de Formule 1 de l'île Notre-Dame est inauguré et le Grand Prix du Canada a lieu pour la première fois à Montréal.
Tenue des Floralies internationales de Montréal, un important évènement horticole, sur l'île Notre-Dame.
Aménagement du parc-plage (actuelle plage Jean-Doré) et mise en oeuvre partielle du Plan directeur de mise en valeur et de développement du Parc des Îles.
Début de la croissance du divertissement évènementiel sur les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame.
Construction du nouveau paddock de Formule 1 et d'un amphithéâtre extérieur d'une capacité de 65 000 personnes sur la pointe sud de l'île Sainte-Hélène.
Bien que la majeure partie du territoire du Parc soit issue d'aménagements bâtis par l'Homme, des écosystèmes s'y sont installés et développés depuis l'époque de l'Expo 67, qui a vu l'île Notre-Dame sortir des eaux du fleuve et l'île Sainte-Hélène gagner en superficie.
La présence de l'eau est une richesse qui participe au caractère singulier du Parc. Certains de ces milieux humides représentent des écosystèmes riches en faune et en flore. Les plans d'eau offrent aussi des ouvertures visuelles et des perspectives sur de longues distances. Omniprésente, l'eau possède un potentiel unique d'innovation et de recours aux pratiques de pointe en matière de gestion optimale des eaux.
Saviez-vous que l'ensemble de ces étendues d'eau représente 15 % de la surface totale des deux îles?
Sur les îles, majoritairement construites, le développement des écosystèmes naturels contribue à l'identité actuelle du Parc qui, avec le temps, s'enrichit d'une nature prenant de l'importance. Cette nature représente un riche potentiel à mettre en valeur tant pour la faune que les strates végétales.
L'inventaire complet de tous les arbres du couvert forestier a été réalisé durant l'été 2017 : 16 478 arbres ont été relevés et caractérisés. 112 espèces ont été répertoriées, dont 48 espèces indigènes. À l'échelle du Parc, trois espèces représentent plus du tiers (35 %) du couvert forestier :
La faune des deux îles est très diversifiée : elle comprend oiseaux, poissons, mammifères, insectes, amphibiens etc. En revanche, cet aspect du Parc est méconnu puisque très peu de dispositifs d'observation existent à l'heure actuelle, d'où la sous-exploitation de l'intérêt que pourrait présenter la faune aux yeux des usagers.
Quelques espèces qui grouillent sur les îles : renard roux, marmotte commune, tamia rayé, castor du Canada, rainette versicolore, salamandre cendrée, couleuvre à collier, faucon pèlerin, martinet ramoneur, crapet-soleil, perchaude.
Le parc Jean-Drapeau est reconnu pour son offre variée d'activités récréatives, sportives et culturelles sur les deux îles. La vocation évènementielle fait partie de son histoire, où des rassemblements de tout type ont lieu chaque année.
Durant la période estivale, les usagers ont accès à de nombreux équipements sportifs, au parc-plage et à plusieurs lieux culturels et patrimoniaux.
L'hiver, l'offre est plus restreinte, mais la Fête des neiges de Montréal propose une programmation d'activités sur plusieurs fins de semaine, les deux musées (Musée Stewart et Biosphère, musée de l'environnement) sont ouverts et le Casino de Montréal attire un fort achalandage au Parc.
Cette offre est complétée par plusieurs espaces disponibles à des fins de location.
Ce qu'il faut savoir :
En plus de proposer une grande variété d'activités et d'usages permanents à vocation culturelle, sportive et récréative, le parc Jean-Drapeau offre des services locatifs et a le potentiel d'en offrir davantage.
La programmation évènementielle du parc Jean-Drapeau est très étoffée et très diversifiée en période estivale, ce qui suscite une affluence considérable. Le nombre et l'envergure des activités publiques a cependant atteint un seuil critique qui compromet la vitalité du Parc, d'où la nécessité de retrouver un certain équilibre.
La présence de nombreux espaces oubliés (programmation restreinte, aménagements sommaires, caractère résiduel ou vacant) brise la continuité entre les divers aménagements du Parc. Ces espaces ont pourtant un grand potentiel de liaison en ce qui concerne les nombreux paysages du parc Jean-Drapeau.
L'insularité du parc Jean-Drapeau en fait une destination unique : s'y rendre exige en effet d'avoir recours à certains moyens de transport bien précis.
Cependant, une fois sur place, les citoyens ont accès à peu de possibilités en matière de mobilité pour découvrir le vaste territoire et les paysages du Parc.
Le parc regorge de trésors, mais encore faut-il que les usagers soient informés, dirigés et encouragés à les visiter...
Trois diagnostics majeurs :
Pour accéder au Parc, les usagers doivent parcourir une certaine distance en provenance de l'île de Montréal ou de la Rive-Sud, et peuvent le faire en empruntant la voiture, le métro, l'autobus, le vélo et la navette fluviale en saison estivale. Le recours à divers moyens de transport a le potentiel de contribuer à enrichir l'expérience de ces déplacements.
La grande superficie du parc Jean-Drapeau ouvre de nombreuses possibilités en matière d'expériences de mobilité parmi ses paysages. Actuellement parcouru à pied, à vélo, en voiture ou en autobus en passant d'une île à l'autre sur des ponts, le lieu s'apprécie au fil des parcours.
Le parc Jean-Drapeau offre la possibilité d'y faire une grande variété d'expériences saisissantes, une réalité parfois méconnue en raison de difficultés d'accès occasionnelles ou de sous-exploitation de certains lieux. Or, ces expériences présentent un immense potentiel de mise en valeur du Parc.